Tourneur figuré sur ivoire
Savoir-faire aristocratique disparu à la fin du XVIIIe siècle, le tournage figuré sur ivoire serait resté dans l'oubli sans la volonté de Pierre Meyer, qui a su, à force de lectures et de persévérance, recréer un atelier de tourneur avec ses machines, dont un tour datant de 1790. Nommé Maître d'art, il prend Frédéric Hamel comme Elève et s'engage à lui transmettre ses savoir-faire, dont cet art précieux qui consiste à creuser dans l'ivoire des motifs et formes complexes et délicates. A la retraite du Maître, l'Elève reprend l'activité à son compte et s'évertue à son tour à préserver ce savoir-faire historique.
Confronté à la défiance de la clientèle à l'égard de l'ivoire, Frédéric Hamel diversifie ses activités et travaille d'autres matériaux tels les bois précieux, la nacre ou l'os. Il reste néanmoins attaché à ce matériau noble et dense aux nuances et aux veines inimitables et continue ainsi de restaurer d'anciens objets, de créer des perles pour les bijoux ou de réaliser des pannes de marteaux pour les commissaires-priseurs. En septembre 2015, il expose au Salon Révélations deux cannes – l'une en ivoire, l'autre en nacre – des pièces qu'il affectionne particulièrement tant elles lui semblent concentrer et refléter l'ensemble de ses savoir-faire.
L'atelier de Frédéric Hamel fait partie des « Grands Ateliers de France » et obtient en 2007 le label « Entreprise du patrimoine vivant ».
Parcours
1997 : Frédéric Hamel est diplômé de l'Ecole Boulle
2004 : Il devient l'Elève du Maître d'art Pierre Meyer
2001 : Il reprend l'activité de Pierre Meyer
2007 : L'atelier obtient le label « Entreprise du Patrimoine vivant »
