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D’or et de cuir

Bernard Steff et sa femme, Micheline, ont commencé à pratiquer la gainerie à l’époque où l’on offrait encore couramment écrins et ménagères. Ils avaient alors d’innombrables occasions de créer des coffrets tapissés de cuir ou de feutrine pour nicher des objets précieux, de la montre du communiant à la louche d’argent des jeunes mariés.

Mais ce marché a largement disparu avec la concurrence des fabrications industrielles. Le gainier s’est donc spécialisé dans le luxe pour faire perdurer la tradition familiale. Une question de survie. Italie, Maroc, Bahrein, Japon, États-Unis… L’atelier parisien reçoit des commandes du monde entier. Parmi ses clients privilégiés, on compte de célèbres maisons, comme Asprey à Londres, mais aussi des têtes couronnées, un président de la République et de nombreuses personnalités. La qualité de ses impressions dorées à la feuille ont par exemple séduit le shah d’Iran, pour les panneaux Persepolis de l’avion impérial, puis le roi du Maroc qui a confié à la gainerie plusieurs tables de conférence et d’autres pièces d’exception à destination de son palais. L’atelier pratique aussi la restauration d’ouvrages anciens qui constitue un autre débouché. Cette activité permet au maître de se servir des quelques 600 roulettes ornées et des 4 500 petits fers qui, rachetés à la maison Normand, excitent la convoitise des antiquaires.

Aujourd’hui à la retraite, Bernard Steff a formé ses successeurs et en particulier son Élève, Bruno Broquet. Ce dernier maintient la tradition tout en continuant à innover. Il s’est spécialisé dans le parchemin.

Parcours

1941 : Bernard Steff devient apprenti
1952 : Il reprend un atelier de gainerie
1972 : Il obtient le titre de Meilleur ouvrier de France
1994 : Bernard Steff est nommé Maître d’art
2002 : Il transmet l’entreprise